Mardi 3 mars 2020, avait lieu à Blois, le 32e concours du Lions Club, dans la Chambre du Commerce et de l’Industrie. C’était en fait une présélection, destinée à retenir 3 candidats pour le concours régional à Orléans le 28 mars.
18h00, pour des lycéens de Blois et de Vendôme, le long travail de ces dernières semaines s’apprête à être dévoilé au jury. Il était demandé à chaque candidat de se présenter sur la scène de l’amphithéâtre et de prononcer un discours qu’il avait écrit à l’avance portant sur une citation d'Averroès : “L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence”. Dans le hall dans lequel ils attendent ensemble, la tension monte. Il est temps pour chacun de rentrer dans sa bulle et d’attendre son tour. Dans les 14 candidats, 5 venaient de St Jo.
Témoignage des lycéens :
→ Anissa : “J’ai apprécié participer à ce concours car cela m’a appris à surmonter mon stress. Durant mon passage oral, j’ai réussi à combattre ma peur. A force de parler j’ai réussi à trouver mes mots. “L’appétit vient en mangeant, la pensée vient en parlant” comme le dit notre professeur de philosophie. Lors de ma prestation, au début mes mots se perdaient, j’avais des difficultés à m’exprimer. Le stress m'empêchait de parler clairement et distinctement mais, par la suite, j’ai réussi à me détendre et de gagner un peu plus d’éloquence. C’était une épreuve assez difficile mais nous avons tous réussi à vaincre nos peurs et notre stress.”
→ Johanna : “Je m’attendais à être plus stressée, surtout à l’approche de mon tour. Finalement, le fait de devoir attendre à l’extérieur de l'amphithéâtre, avec les autres candidats, m’a permis de me détendre : nous parlions de tout et de rien, mais aussi de conseils et de techniques pour rester calmes au moment de prendre la parole. Le fait d’avoir vu l'amphithéâtre avant que le concours commence était aussi un moyen de décompresser, en connaissant un peu mieux les lieux et l’ambiance. J’ai eu une montée de stress à l’appel de mon nom, mais à partir du moment où j’étais face au jury, toute peur a déserté mon regard, pour ne laisser place qu’à un calme froid et implacable. Une fois le premier mot de mon discours prononcé, plus rien ne pouvait m’arrêter, pas même les quelques blancs, que j’ai su surmonter avec brio. Dix minutes plus tard, un soulagement m’a envahie alors que je prenais conscience que j’avais terminé, sans avoir rencontré le moindre problème. Puis j’ai été très déçue que le travail que nous avions fourni ne corresponde pas à ce que le jury attendait.”
→ Baudouin : “Le discours à fournir fut le fruit d’un travail important, très intense durant les deux dernières semaines, secondé par la mémorisation, démarche fondamentale, qui aurait pu faire la différence. Ecrire un discours et se préparer à le présenter devant un jury et un public relève d’une première écriture, d’une seconde, de relecture, de présentation devant la classe, devant les profs etc. Formuler des phrases dignes des plus grands philosophes, adopter un comportement adéquat : telles furent les recommandations de nos professeurs avant de nous laisser à notre stress. Mais que dire finalement ? Une fois sur place, l’appréhension des dernières semaines n’avait plus sérieusement lieu d’être, et, comme quoi, même sans texte, il est possible de tenir tête aux plus grands ! Et vous le direz au jury qui n’a pas su percevoir nos efforts, sûrement pas à la hauteur pour eux ! “
→ Maéna: “Nous avons passé beaucoup de temps à écrire et apprendre… et finalement après des semaines de stress permanent… déception totale. Mais cela nous a quand même permis d’être plus fraternels entre nous, et découvrir nos professeurs de manière différente. Je garde le concours d’éloquence comme une bonne expérience, surtout que celui-ci m’a permis de combattre la timidité. “ → Mathilde :”C’est une expérience à faire une fois au moins dans sa vie.Mais plus jamais ! Je n'ai pas pu participer au concours. Cependant , l'écriture est très longue et les idées ne viennent pas d’un coup.Trop de stress pour au final pas grand chose.”
→ Anna : “Pour commencer, je dirais que c’est une expérience que je recommande pour tout le monde. Sur le moment, beaucoup de sensations nous assaillent lorsque nous passons la deuxième porte pour arriver dans le petit amphithéâtre où nous attendent nos spectateurs et le jury. Contrairement à mes camarades, l’anxiété ne m’a pas prise de la semaine mais précisément au moment d’entrer sur scène. Ceci a été un peu pénalisant et personnellement j’ai sorti mon texte quelquefois laissant part à ma panique. Les chips ont été mes meilleures amies ce soir là. Et le kebab fut excellent aussi : merci les profs !